Deux villes, deux challenges !

Seclin, une première fleur en perspective ?

Seclin est une commune de 12 533 habitants nichée dans un écrin de verdure au sud de la métropole lilloise. Elle participe pour la première fois à la démarche de labellisation régionale en vue d’obtenir sa 1e fleur. La commune nous livre ses attentes concernant l’obtention de ce label.

Vous participez pour la première fois à la démarche de labellisation, pour quelles raisons vous êtes-vous inscrit ?

Depuis bien longtemps nos services œuvrent pour le fleurissement et pour l’amélioration du cadre de vie. Il nous parait opportun que ces efforts au quotidien soient reconnus.

Comment vous y êtes-vous préparé ?

La préparation est faite par des équipes motivées et formées, qui réalisent des programmes précis sur l’ensemble de notre territoire et des réflexions à long terme sur l’aménagement et le fleurissement.

Quels sont les enjeux pour votre commune ?

Obtenir ce label représente deux enjeux bien différents :

  • La reconnaissance par un organisme connu à l’échelle nationale de la qualité de vie, d’habitat et de paysage pour les seclinois ;
  • En interne : la reconnaissance du travail fourni par les agents des services municipaux de la propreté urbaine et espaces verts.

Si vous obtenez votre 1ere fleur, envisagez-vous de communiquer sur le label ?

Bien sûr ! Nous le ferions partager avec nos habitants via nos supports de communication (journal hebdomadaire, site internet) mais aussi des relations spécifiques et pourquoi pas, un événementiel dans la ville !

Selon vous, quels sont les atouts d’une commune labellisée ?

Le label « Villes et Villages Fleuris » renforce le charme de la commune et aide à séduire le « public » et surtout à renforcer son attractivité touristique.

Il représente également la reconnaissance des compétences des agents au service des concitoyens.

Comment s’organise le fleurissement de votre commune ?

 Cette année le fleurissement a été orienté sur les quatre saisons afin d’intégrer au mieux une gestion différenciée des espaces verts et fleuris, destinée à être pérenne.

Une ville labellisée est censée mener des actions en faveur de la biodiversité, des ressources naturelles et de la qualité de l’espace public. Que faites-vous pour répondre à ces critères ?

Nous sommes très impliqués dans le développement durable et appliquons cette volonté sur l’ensemble du territoire communal :

  • Un jardin botanique, lieu d’expérimentation de la gestion différenciée et cœur de nature en centre ville ;
  • Un plan de gestion différenciée permettant d’adapter les aménagements et leur gestion en fonction de la fréquentation des sites ;
  • Un plan de désherbage ayant pour objectif de préserver les réserves en eau ;
  • Un agenda 21 local labellisé « Agenda 21 Local de France » par le ministère du développement durable

Quel est l’intérêt pour votre commune d’avoir adopté l’agenda 21 ?

Cela permet d’avoir un programme d’actions concret, évaluable à moyen terme avec une concertation régulière et adaptée.

Avez-vous signé la Charte d’entretien des espaces publics pour la préservation de la ressource en eau et des milieux aquatiques ?

Nous sommes au niveau 3 depuis 3 ans. Ce qui nous engage à utiliser des techniques de désherbage non chimiques et à développer des actions de sensibilisation sur les risques liés aux produits phytosanitaires. Nous avons réduit l’emploi des produits phytosanitaires de 70% et supprimé les insecticides et fongicides qui sont désormais remplacés par une lutte biologique.

Organisez-vous régulièrement des manifestations autour du fleurissement ?

En 2011 et 2012, nous avons organisé un concours photobio sur la biodiversité seclinoise. Et en 2013 nous avons mis en place de nombreux ateliers :

  • la taille des fruitiers ;
  • L’apiculture ;
  • La mare et les milieux aquatiques ;
  • Journée sur le jardin et le compostage

Ces actions permettent d’associer des publics différents autour de ces thèmes, d’échanger, de transmettre. Le tout s’inscrit dans une politique d’éducation populaire.

Gravelines, vers une 4ème Fleur ?

Gravelines participe à la démarche de labellisation régionale depuis 1999. Le 25 Juillet, le jury national s’est rendu dans la commune afin de juger si elle peut obtenir le label « 4 fleurs », label décerné par le Conseil National des Villes et Villages Fleuris. Jean-Francois Loots, ingénieur territorial, nous confie ses impressions.

Comment vous êtes-vous préparé pour le passage du jury national ?

La préparation s’est faite en plusieurs étapes. Tout d’abord, dès l’annonce du palmarès des villes proposées « 4 fleurs », nous avons établi la liste des chantiers à réaliser. Durant ce temps s’est engagée une période de consultation auprès des différents acteurs ayant travaillés sur le sujet.

Des villes voisines "4 Fleurs" ont été consultées, des techniciens ont été reçus à GRAVELINES, des visites ont été réalisées à titre individuel pour profiter de l’expérience d'autres technciens. Notre stratégie s’est construite sur cette expérience et nous l’avons adaptée à nos atouts.

Nous avons également été accompagnés par le Comité Régional de Tourisme et les membres du Jury régional de fleurissment lors de deux rencontres .

Le jury régional vous a fait quelques préconisations pour vous aider à préparer la venue du jury national, pouvez-vous nous dire si elles ont été utiles ?

Oui, la première réunion a été très constructive, l’objectivité des remarques, la qualité de celles-ci  et leur pertinence nous ont permis de ne pas perdre de temps et de  corriger les erreurs engagées par mégarde. Le choix du parcours et de nos arrêts ont été déterminés par les conseils du Jury régional.

Avez-vous communiqué aux habitants sur le passage du jury national?

La communication a surtout été visible par le nombre de travaux engagés. C’est au travers des interventions des élus que le message fut le plus diffusé, ainsi que par le biais du site internet de la ville.

Que représente pour vous l’obtention d’une 4ème Fleur ?

Ce label est pour nous une preuve de la reconnaissance de la qualité des opérations engagées depuis 2002 sur la commune. L'’obtenir serait une grande récompense pour nos agents, et une reconnaissace  de nos choix d'aménagement et de gestion  des espaces verts.

Nous avons été très impressionnés par la nouvelle grille d’évaluation mise en place par le CNVVF, ce document nous a donné l’occasion de nous positionner et d' évaluer notre niveau.

Une ville labellisée est censée mener des actions en faveur de la biodiversité, des ressources naturelles et de la qualité de l’espace public. Quelles sont vos méthodes pour répondre à ces cr

Pour la protection de l'environnement, toutes les villes devraient mener des actions en faveur de la biodiversité…Gravelines a engagé depuis plusieurs années une séries d’actions fortes en faveur de  la biodiversité  et qui à l’origine, n'avaient pas pour objectif de répondre aux critères du label.

 

A GRAVELINES, nous pouvons par exemple citer :

 

  •  La réduction des phytosanitaires
  •  Un paillage systématique de tous nos massifs
  • Une conception des projets nouveaux intégrant les paramètres de croissance des végétaux (ne pas planter d’arbres ayant une forte croissance là ou ce n’est pas possible, utiliser des plantes non gourmandes en eau là ou l’arrosage est compliqué…)

Si vous obtenez cette 4e fleur, quelle stratégie de communication envisagez-vous ?

D’abord faire savoir à la population à quoi correspond ce label. Celui-ci sera ensuite mis en avant sur le site internet, aux entrées de ville, dans nos documents de communication et de tourisme. Nous espérons en faire un argument pour les visites touristiques, et communiquer sur les grandes réalisations comme les travaux sur les site naturels

Organisez-vous régulièrement des manifestations autour du fleurissement ?

Beaucoup de choses sont faites. Nous organisons des balades à thème sur l’estran, les amphibiens, les nocturnes, les oiseaux des bords de mer, les oiseaux du milieu forestier.

GRAVELINES développe également des animations de découverte des méthodes de jardinage. Elles ont lieu, chaque année en septembre dans le jardin de la poudrière.

Trouvez-vous que ces animations ont une incidence sur la cohésion sociale ?

Des rencontres de gens différents autours d’un sujet qui les réunit sont toujours à l’origine de liens nouveaux. ces rencontres créent du  lien social. Elles permettent de partager des expériences avec les gestionnaires d'espaces verts ou les acteurs du fleurissement… Tout cela permet des échanges constructifs sur, par exemple, les techniques alternatives de production, le paillages de massifs, le choix des plantations ou bien la taille des arbres et arbustes… Ce sont des moments de partage qu’il faut privilégier et développer.

Comment s’est déroulée la visite du jury national ?

Le jury est arrivé à 17h15, les conditions climatiques étaient excellentes, la visite a donc démarré agréablement. Une grande partie de la visite s’est faite en navette, le jury a pu découvrir, entre autre, les zones de pâturage, la plage, l’espace dunaire mais aussi le fleurissement des zones urbaines,  tous les lieux naturels de la ville, puis pour terminer, la découverte de la pépinière en calèche.

 

Pour conclure, le travail que nous avons engagé depuis plusieurs années arrive à son terme. Notre objectif ne sera atteint que quand le jury aura délibéré en octobre mais notre première satisfaction aura été de voir la mise en commun de toutes les compétences des différents services pour une cause commune.

 

La chance était avec nous, il faisait beau, le rendez vous à 17h15 nous a permis d’avoir une belle lumière, notre ville c’est montrée sous ses plus beaux atours, ils sont nombreux et de qualités, je pense que le jury en a bien pris connaissance et que le CNVVF donnera suite favorable à notre attente.